[(D)CONFINEMENT #9] : BON RETOUR A L’EAU ! Bonjour, Ces derniers jours nous avons été occupés à accompagner plusieurs d’entre vous à la réouverture : caler les derniers ajustements des protocoles sanitaires liés à certaines activités spécifiques, négocier la réécriture de plusieurs arrêtés municipaux semant des doutes, accompagner les collectivités qui souhaitent mettre en place des plans pour vous aider.
Nous sommes tellement heureux de vous voir rouvrir, de recevoir vos newsletters ou de vous lire sur les réseaux sociaux. C’est un concentré de positivisme et un grand soulagement pour les Bretonnes et les Bretons ! Mais il y a encore du travail !
DERNIERES ACTUS SUR LES CONDITIONS DE REPRISE
La semaine dernière, dans notre communication [(D)CONFINEMENT #8], vous pouviez télécharger le Kit Covid-19 pour vous aider à préparer votre reprise (ne pas hésiter à nous le demander par mél !). Plusieurs évolutions sont à noter :
Rappel sur les conditions de réouverture : pour ce qui concerne l’activité structures nautiques, elles peuvent reprendre, dès lors que :
- La structure nautique formalise les conditions dans lesquelles elle met en œuvre les protocoles sanitaires dont le cadre règlementaire est fixé par le décret du 11 mai (ndlr : ce qui signifie que le protocole n’a pas à être soumis à la collectivité ni aux services de l’état, il doit être juste « formalisé »)
- Leurs activités prennent pied sur une plage ou dans un port autorisé à l’ouverture (ndlr : ces lieux de départ ont donc fait l’objet d’une procédure administrative d’ouverture entre la *Mairie et la Préfecture). A noter que, pour ce week end, plusieurs plages ont été à nouveaux fermées (nombreux cas d’incivilité) mais que les professionnels du nautisme ont vu leur droit d’exploitation maintenu… N’hésitez pas à assumer un rôle (ingrat…) sur la gestion des plages… Nous y voyons depuis longtemps une évolution majeure et de belles perspectives pour vos structures. Nous développerons ce point lors d’une prochaine lettre.
Le registre de passage : nous vous l’avions proposé car le gouvernement a créé des brigades de suivi des cas COVID-19 pour les isoler. Ce point a été retiré à la publication du décret, donc il n’est désormais plus obligatoire de le mettre en place.
Certains d’entre vous s’inquiètent de l’engagement de leur responsabilité en cas de contamination d’un client au Covid-19 via votre structure. Nous vous rappelons que vous êtes tenus de mettre en place les moyens nécessaires pour l’éviter (protocole sanitaire écrit et respecté) et que la semaine dernière, l’Assemblée Nationale a « voté une amnistie » pour mettre fin à cette incertitude juridique. Votre responsabilité ne peut pas être engagée sur ce plan.
Les protocoles sanitaires : Bravo à ceux qui ont réouvert en un temps record ! Les conditions de mise en œuvre sont parfois complexes et demandent beaucoup de logistique. Nous espérons que les prochaines annonces gouvernementales vont nous permettre d’alléger les protocoles (pour la santé de ceux qui les mettent en œuvre, pour la préservation de l’environnement mais aussi pour un confort de logistique). Nous comptons aussi beaucoup sur la recherche scientifique (voir paragraphe ci-dessous sur l'absence du Coronavirus dans l’eau de mer).
Votre modèle économique : Les clients « supplémentaires », aux habituels passionnés Bretons, ne sont pas encore là, les scolaires ne seront pas très nombreux… donc le jeu reste compliqué entre une ouverture qui envoie un bon signal à tous vos partenaires et le maintien au chômage partiel d’une partie du personnel… plus la saison qui nécessite de préparer les équipements…. Equation compliquée donc… Nous pouvons vous aider à mesurer les bons ratios, n’hésitez pas à prendre contact avec nous : contact@nautismebretagne.fr
Situation des voiliers de bretagne / voiliers du patrimoine : Les contraintes imposées par les autorités maritimes sont claires à ce stade, elles demandent d’embarquer beaucoup moins que l’effectif habituel... Certains voiliers ayant des charges fixes importantes ne peuvent donc que difficilement démarrer leur exploitation. Il y a de notre point de vue une confusion entre ces voiliers qui travaillent à pont ouvert (donc en plein air) et les vedettes à passager souvent fermées. Nous avons averti les centres de sécurité des navires et sommes en attente donc des mesures d’allègement espérées au plus vite.
DERNIERES ACTUS SUR LES AIDES POSSIBLES
POUR LES ASSOCIATIONS Suite à la note précise expédiée à nos députés, cela a conduit à une modification du décret qui a été publiée le 12 Mai. https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2020/5/12/ECOI2011222D/jo/texte
2 points à noter : « 5° Lorsqu'elles sont constituées sous forme d'association, pour être éligibles, elles sont assujetties aux impôts commerciaux ou emploient au moins un salarié ; » 5° Le neuvième alinéa est complété par la phrase suivante : « Pour la détermination du chiffre d'affaires ou des recettes nettes, il n'est pas tenu compte des dons et subventions perçus par les associations. ».
De nombreuses associations ont déjà obtenu les aides prévues … En cas de souci voici un contact à la DIRECTTE / 02 99 27 96 51
Aussi, pour vous aider, ce lien intéressant qui synthétise toutes les aides. https://lemouvementassociatif.org/aides-covid19-et-associations-comment-sy-retrouver/
POUR LA PREVENTION DU COVID-19 AU TRAVAIL POUR LES TPE-PME
Si vous avez investi depuis le 14 mars ou comptez investir dans des équipements de protection, bénéficiez d’une subvention allant jusqu’à 50 % de votre investissement.
https://www.ameli.fr/finistere/entreprise/covid-19/une-subvention-pour-aider-les-tpe-et-pme-prevenir-le-covid-19-au-travail
TENDANCES SUR LA REPRISE
La reprise de nos activités s’amorce, la crise aura un impact différent selon les structures et la saison estivale va être primordiale pour beaucoup. Certains ont déjà repris l’activité le week-end dernier et le lien qu’ils ont su garder avec leurs clients les rendent optimistes pour la saison « les clients sont au taquet et les nouvelles offres cartonnent ».
"les français vont pouvoir partir en vacances cet été, au mois de juillet et au mois d'août ! Ils peuvent donc prendre leurs réservations ...".
Cette phrase clé, prononcée par Edouard Philippe le 14 mai a eu des répercussions sur les réservations en ligne d’activités nautiques à l’échelle de la Bretagne. En effet, on observe actuellement un volume de chiffre d’affaires plutôt encourageant !
La réservation est aussi liée aux garanties proposées face aux annulations éventuelles liées à l'évolution du Covid-19.
En plus des mesures sanitaires, 2 paramètres nous freinent encore dans le bon déroulement de la saison estivale : la réouverture des bars et des restaurants, essentiels au fonctionnement des stations touristiques, et la levée des restrictions de circulation (pas plus de 100km autour du domicile). Le 25 mai prochain, le gouvernement annoncera son plan futur pour « l’après 2 juin ». Nous espérons un assouplissement des règles.
Une petite stat’ qui fait du bien : Une étude Trip Advisor (2019) affiche une progression, d’une année sur l’autre, de +78% des réservations liées aux activités nautiques. C’est une des plus fortes progressions avec la réservation des activités en famille (+227%).
LA NOUVELLE DU JOUR – SPECIALE VOILE
Le préfet du Finistère vient d’assouplir les restrictions d’embarquement sur les navires de plaisance, il est désormais possible d’embarquer des personnes d’un autre foyer, cela dans la limite de 3 personnes, les autres départements n’avaient pas cette restriction.
C’est une première étape qui ouvre, pour l’ensemble de la Bretagne, le retour à la navigation en petit équipage.
Ainsi « La navigation s’effectue prioritairement sur des supports permettant une pratique en solitaire (paddles, planches à voile, dériveurs, multicoques, croiseurs, engins à foil, VRC, etc.). » L’ajout du mot « prioritairement » peut paraitre anecdotique mais il constitue une évolution car il permet d’envisager, de façon plus sereine, les pratiques en double et en équipage.
Dans un premier temps, la FFVoile, s’appuyant pour cela sur le guide de recommandations sanitaires fixées par le ministère des sports, indique que les pratiques collectives doivent être réalisées entre des personnes séjournant sous le même toit, ce qui reste la meilleure solution pour ne pas faire circuler le virus, mais n’empêche en rien les pratiques en équipage.
Nous sommes confiants, le 2 juin, si les indicateurs sanitaires restent corrects, ce sujet majeur à l’équilibre économique de la saison sera modifié !
COMMUNIQUER AUPRES DE SES CLIENTS SUR LA REPRISE
Continuez de communiquer avec vos clients et annoncez votre réouverture en expliquant les nouveautés mises en place pour les accueillir dans de bonnes conditions (protocole sanitaire, gestion des flux, politique de remboursement en cas d’annulation, nouvelles offres…).
VOUS AVEZ PLUSIEURS OUTILS POUR CELA
- la lettre d'info, qui permet d’approfondir un sujet et de marquer le coup sur une actualité,
- les réseaux sociaux, qui permettent un rythme plus soutenu sur les informations transmises,
- le téléphone : le rapport humain est important après avoir été confiné, pouvoir reconnecter avec le monde, n’hésitez pas à rappeler vos fidèles clients pour leur donner des nouvelles, leur expliquer votre organisation et la possibilité de réserver en ligne pour cet été !
Pour vos clientèles touristiques, qui viennent pour découvrir votre territoire en plus de pratiquer une activité chez vous, Il est aussi important de donner des informations plus générales sur ce qu’il est possible de faire en marge de l’activité, de ce qui est ouvert et de les rassurer sur le séjour qu’ils s’apprêtent à réaliser.
QUELQUES CONSEILS :
- Privilégier les offres promotionnelles sur de courtes périodes, pour le lancement de nouvelles offres, et ne dégradez pas votre politique tarifaire, cela pourrait vous porter préjudice pour la suite.
- Soyez rassurants sans être anxiogène, n’hésitez pas à apporter un peu de légèreté dans cette lourde atmosphère.
- Adaptez vos communications en fonction de vos cibles (partenaires touristiques (Office de tourisme, Destination Touristique,...), clients estivaux, pratiquants à l’année, résidents secondaires, clients fidèles …)
- Envoyez par mél, à chaque inscription, une fiche d’information sur le déroulement de l’activité dans le cadre du protocole sanitaire mis en place.
- Prévoyez une page dédiée COVID-19 (sans être en page d'accueil) avec votre protocole sanitaire sur votre site web.
- Partagez de belles images (photos, vidéos) de pratique !
- Plus que jamais, encouragez vos clients à donner leurs avis sur les réseaux sociaux.
ET LE CORONAVIRUS DANS L’EAU DE MER ?
Rappel : il faut que 3 conditions soient réunies pour qu’un virus produise une infection :
- il doit avoir conservé sa capacité d’infecter,
- il doit survivre assez longtemps aux conditions du milieu dans lequel il est véhiculé,
- il doit être en contact avec une cellule hôte
C’est le gros titre de la semaine : « aucune trace de coronavirus retrouvée dans l’eau de mer et les coquillages par l’Ifremer ».
Contexte : l’IFREMER est associé à plusieurs laboratoires dans 11 pays différents dans le but de tracer la diffusion du coronavirus (2019-nCoV) dans l’environnement.
Enjeux pour la science et la société : des traces d’ARN (l’ARN est la signature génétique du virus, cela ne veut pas dire qu’il se trouve dans une forme infectante) du virus ont été trouvées dans les eaux usées. Les scientifiques cherchent à mettre en place une méthode d’analyse pour être en mesure de prévoir sa diffusion dans l’environnement. A la clé, la qualité des eaux de baignades (puisque les eaux usées sont rejetées sur les plages) et la consommation des coquillages en France (puisque les coquillages sont des organismes filtreurs « nettoyeurs des océans » où les polluants et les bactéries/virus peuvent parfois s’accumuler).
Enjeux pour les structures nautiques et les baigneurs : garantir une qualité d’eau de baignade/pratique sans risque et connaître le comportement du virus dans l’eau de mer pour adapter les protocoles sanitaires.
Les résultats : les scientifiques n’ont pas trouvé de trace de coronavirus dans les 8 échantillons d’eau de mer bretons, prélevés au niveau des rejets. C’est une bonne nouvelle pour la baignade et la pratique des activités nautiques. Mais ces résultats sont issus de dosages dans le cadre du suivi de la qualité de l’eau. En aucun cas, ces résultats nous renseignent sur la survie ou le comportement du virus dans l’eau de mer… C’est une question qui sera traitée par l’IFREMER mais il faudra patienter encore quelques semaines pour les réponses. Cette question phare nous intéresse tous ! Les réponses à ces questions pourraient nous permettre d’adapter nos protocoles sanitaires à la réalité.
Sur la désinfection aux UV : Une étude menée par le laboratoire de biodéfense du gouvernement américain a révélé, fin avril, « l’effet puissant que semble avoir la lumière du soleil pour tuer le virus, aussi bien sur des surfaces que dans l’air » et « quand le virus est suspendu dans l'air, la demi-vie (à savoir le temps nécessaire pour réduire de moitié sa puissance) est d'une heure avec une température de 21 à 24 degrés Celsius et 20% d'humidité. Avec un même taux d'humidité, une même température, mais avec l'ajout de la lumière du soleil, cette durée tombe à une minute et demie. » Ces résultats, s’ils étaient avérés et validés par d’autres scientifiques, simplifieraient grandement nos protocoles sanitaires… MAIS, POUR L’INSTANT, AUCUNE PUBLICATION SCIENTIFIQUE NE LE PROUVE, HORS, NOUS SAVONS QUE : certaines stations d’épuration ont une phase finale de traitement des eaux à l’aide des UV, permettant d’éliminer certains agents pathogènes (virus et bactéries), certains protocoles de désinfection du matériel médical font aussi appel aux UV avec des résultats efficaces. Mais les UV efficaces sont les UVC de basse longueur d’onde et ces derniers n’atteignent aujourd’hui quasiment pas la surface de la terre, bloqués par la couche d’ozone (seuls les rayons UVA, qui entraînent la pigmentation de la peau et les UVB, qui nous aident à synthétiser la vitamine D atteignent la terre). Les désinfections aux UV sont alors réalisées sous lampes artificielles. Pour l’heure, laisser le matériel nautique à l’exposition de la lumière du jour pour tuer le virus n’est donc pas une option….
Un espoir : le Sars-CoV-2 est différent des virus retrouvés plus fréquemment dans les eaux côtières : sa nature de virus « enveloppé » le rend plus fragile et des études chinoises ont montré qu’il persisterait deux fois moins longtemps dans l’eau que certains virus comme le norovirus responsable de la gastro-entérite.
Nous sommes en lien avec la communauté scientifique (IFREMER, Station biologique de Roscoff, Observatoire Oceanologique de Villefranche-sur-Mer) pour vous apporter les réponses au fur et à mesure des résultats !
Bien cordialement, L’équipe de Nautisme en Bretagne
ACCES AUX PRECEDENTES DIFFUSIONS
[CONFINEMENT #6] : On ne lâche rien !
[CONFINEMENT #5] : Bouleverser les codes, piocher de nouvelles cartes !
[CONFINEMENT #4] : Encore un peu de brouillard, mais on commence à voir l’horizon !
[CONFINEMENT #3] : Organiser ses offres pour la suite !
[CONFINEMENT #2] : La formation en ligne tire son épingle du jeu !
[CONFINEMENT #1] : Que se passe-t-il dans la tête de nos clients/pratiquants ?
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